Rendez-vous au parc ? [PV Alice]

Depuis qu'ils sortaient ensemble, Jason avait prit l'habitude d'aller chercher Ayumie à la sortie des cours, quand cela collait avec son emploi du temps parfois bien chargé qui dépendait principalement de la boutique d'armement qu'il rtenait. Il lui arriver de tricher et de s'envoler pour atteindre plus rapidement l'Académie, mais il se débrouillait généralement pour être là à l'heure. Auparavant, il attendait la jeune femme devant les portes de l'école. Mais, depuis que Morzan avait lançé une offensive sur la grande place, et n'ignorant pas les rapports fraternels entre sa chère et tendre et l'autre fou psychopathe assoifé de pouvoir, il s'était mis à l'attendre dans le parc. Au moins était-il sûr de réduire les risques d'attaque sur la personne de la prof.. Enfin, un naturel un peu méfiant et enfoui dans son ésprit, qui lui venait certainement de ses origines filames, s'était réveillé en même temps que sa nouvelle joie sur le terrain de combat. Du coup, il se débrouillait pour laisser sa compagne le moins seule possible.

Toujours est-il que cela le poussa à entrer dans le parc. Il savait que les académiciens ne tarderaient pas à sortir, enfin, ceux qui ne souhaitaient pas tout de suite retrouver la douce sécurité de leur dortoir.. Bref. Il s'en fichait complêtement. Seule comptait Ayumie. Enfin, il se demanda quand même si la petite fille qu'il avait tirée des bras de la Goule vivait encore.. Sa jambe avait mis un petit temps, plus court grâce à sa condition de Filame, à guérir complêtement.. Et, encore aujourd'hui, il n'était pas rare qu'il ait une légère douleur. Au pire, il demanderait à Ayumie si elle n'était pas au courant... Adossé à l'ombre d'un arbre, ses grandes et belles ailes visibles, chemise blanche trouée pour les laisser passer - il craignait de moins en moins de se montrer avec, grâce à Ayu - il ferma les yeux, équissant un sourire en pensant à sa douce.. Il avait hâte de la retrouver. Il était loin de se douter qu'elle était retennue.. Et que ce serait la petite fille qu'il avait sauvé qu'il rencontrerait ici. Pour l'instant, il se contentait d'attendre la fin des cours. Qui arriva sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, yeux toujours clos, dans l'attente..

Invité

Alice était restée alitée quelques jours, depuis l'attaque du Bal de la Lune Rousse. Il fallait dire aussi que subir une attaque de Goule n'était pas conseillé pour la santé. D'ailleurs, si on ne lui avait pas formulé la chose concrétement, la fillette avait cependant parfaitement compris qu'elle avait échappé de justesse à la mort ce soir-là. Comme beaucoup d'autres. Au contraire d'encore d'autres, qui n'avaient, eux, pas eut la chance d'échapper à cette dite mort. Tout le monde était d'accord pour dire que cette fameuse attaque avait été un massacre pur et simple. Tout simplement. L'Académie, ayant offert un point de ralliement sûr lors de l'attaque, avait servi les jours suivant le bal d'une sorte d'hopîtal magique à elle toute seule. Les cours avaient de toutes façons étaient annulés pour un moment, ce qui était compréhensible. Les salles avaient été aménagés, pour cette période de crise. Dans les couloirs, on pouvait facilement croiser des elfes guérisseurs, qui, si Alice avait bien compris, étaient des amis d'Oswald Melek, le directeur. On pouvait dire qu'ils avaient la situation bien en mains.

Alice était donc restée couchée dans son lit pendant plusieurs jours. Il lui avait fallu du temps pour récupérer ses forces, suite à l'étreinte mortelle de la créature frêle qu'était la Goule. Mais maintenant, aujourd'hui, il fallait qu'elle bouge. Qu'elle marche, parce que sinon, elle allait devenir folle. Il fallait qu'elle voit les autres, Aqua, No Name, le directeur, les professeurs, demander des renseignements ... Il fallait qu'elle remercie le professeur de TPM aussi, car on lui avait appris que c'était elle qui l'avait transportée jusqu'ici pour qu'elle se fasse soigner. Mais Alice se souvenait aussi - souvenirs confus, certes, mais réels - d'une autre personne, qui l'avait justement tirée de l'étreinte de la Goule, la personne qui lui avait sauvé la vie donc. Alice devait aller le remercier. Oui, car elle savait que c'était un garçon, un grand, et qu'il pouvait ... voler. Oui, cela, elle ne l'avait pas rêvé. Il fallait qu'elle le remercie, bien évidemment. Question d'ordre moral, de conscience, de tout ce que vous voulez. Mais quand quelqu'un vous sauve la vie, généralement - mais pas tout le temps - on éprouve une certaine reconnaissance. Mais bon, pour le moment, Alice ne savait pas qui c'était. Elle n'avait pas vu son visage, il fallait dire.

La fillette blonde avait décidé de prendre l'air.
Elle avait envie de se promener un peu dans le parc, avant de revenir pour le dîner. Fouler de ses pieds nus l'herbe fraîche ... C'était agréable. Le calme aussi, l'était. Agréable. Alice se mit donc en route, pieds nus, vêtue d'une simple robe. La brise légère sur sa peau la fit penser au froid qui s'était répandu en dose mortelle en elle, quelques jours avant. Rien qu'à cette pensée, la fillette serrait ses petits bras contre sa poitrine en frissonnant. Ce genre d'incident était traumatisant. En venant ici, dans ce monde, Alice n'aurait jamais envisagé l'idée de subir ce genre d'épreuve ... C'était dur. Mais elle ne pouvait pas rentrer sur Terre tout de suite. Elle devait terminer ses études. Faire honneur à son père. Rester avec les rares gens qui en valaient la peine pour elle. Oui ... Il le fallait.

Alice marchait d'un pas tranquille, le regard vague, lorsqu'une présence dans son champ de vision attira son attention. En relevant les yeux, elle vit que c'était un grand jeune homme qui était là, adossé à un arbre ... et avec de grandes et bailes ailes d'anges blanches dans le dos. Sur le coup, Alice se figea sur place. Elle fixa un instant de ses grands yeux bleus les dites ailes, puis ce fut le déclic. C'était lui. Celui qui l'avait sauvée. C'était sûr. Enfin, presque sûr. Il fallait qu'elle sache ... Cela ne faisait presque pas de doutes. La fillette ne l'avait jamais vu ici. Il ne devait pas être élève, ni professeur. Il venait peut-être prendre des nouvelles. Après tout, l'Académie était devenue également un centre d'information d'après-attaque ... Mais passons. Pour le moment, il fallait qu'elle s'approche et qu'elle lui parle. Allez, ce n'était pas si difficile ... Non ? Alice s'approcha donc à petites enjambées, puis une fois à quelques mètres de lui, elle releva la tête et se racla la gorge d'un air légèrement gêné avant de l'interpeller de sa voix mélodieuse :

- Euh, excusez-moi ... Est-ce que vous ... Ces ailes ... Vous êtiez au bal ... lors de l'attaque ?

Piètre façon d'engager la conversation, mais que voulez-vous.
Pour une fois, Alice ne s'en voudrait pas à elle-même.

» [ ~ Alice in the Wonderland ~ ]
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